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"Je peux pas aller à l'école, j'ai mal au ventre"

"Je peux pas aller à l'école, j'ai mal au ventre", une phrase que tous les parents ont entendu au moins une fois, voire plusieurs...

Au-delà de cette phrase, les enfants s'expriment. Mais qu'est-ce qu'ils expriment?

C'est souvent bien difficile de savoir si ce mal de ventre est lié à une maladie (gastro, mauvaise digestion, coup de froid ou autre) ou à un mal-être à l'école.

Ecartons ici la probabilité que cette phrase soit liée à une maladie et abordons les sources de mal-être à l'école.

Les sources du mal-être peuvent être multiples

- une dispute avec des copains

- la meilleure copine ou le meilleur copain qui lui a dit: "tu n'es plus ma/mon meilleur(e) ami(e)"

- une mauvaise note

- un contrôle que l'enfant craint

- l'enseignant(e) qui a crié la dernière fois

- un des parents est à la maison et l'enfant voudrait rester avec

- ...

L'enfant a ses raisons personnelles pour manifester cette "non envie" d'aller à l'école.

Parents, que faire face à ces crises de "mal de ventre" récurrentes?

Tout d'abord, je préconise le dialogue avec l'enfant. Essayez de comprendre ce qui se passe à l'école en le questionnant simplement sur les activités, l'apprentissage, les relations avec les pairs... sans poser de jugement ni se positionner en "bourreau" si l'enfant est responsable de ce qui s'est passé, il n'osera peut-être pas le dire.

Le questionnement de l'enfant à ce moment est un simple questionnement pour connaître l'univers dans lequel il évolue chaque jour et qui lui pose apparemment des difficultés.

Ensuite, il est possible de prendre rendez-vous avec l'enseignant(e) ou d'échanger à la fin de la classe pour savoir comment s'est passée la journée ou s'il y a eu un ou des événements récents qui pourraient expliquer le comportement de l'enfant.

Enfin, si vous connaissez les parents de ses ami(e)s, échangez avec eux pour savoir s'ils ont eu des informations que vous n'avez pas reçues de la part de votre enfant.

L'enfant et ses émotions

L'enfant se livrera davantage aux adultes lorsqu'il se sent en confiance et lorsqu'il aura une réponse de soutien de leur part.

En effet, on constate souvent dans les problèmes de harcèlement, de racket, d'insultes... que les enfants se taisent par peur des représailles des "bourreaux": en effet, ils sont souvent menacés "si tu le dis à tes parents, l'enseignant... tu vas voir ce qu'on va te faire".

L'enfant ne veut pas aller à l'école parce que ses résultats ne sont pas ceux escomptés de sa part ou de la part de son environnement. Très jeune, les enfants subissent une pression des résultats, de compétition avec les autres enfants. Ils craignent de ne pas être à la hauteur de leurs attentes ou de celles des autres, ils sont aussi parfois devant leurs propres difficultés qu'ils ne savent pas gérer, la peur de l'échec ou la recherche du perfectionnisme...

Il est alors important pour l'enfant de reprendre confiance dans l'intervention des adultes pour régler ce genre de relations toxiques à l'école. Parce que seul, il restera "victime" et son comportement se modifiera et entraînera un renfermement, un isolement, un mal-être croissant.

Reprendre confiance en l'adulte et dans le système scolaire, cela implique que les adultes vont trouver une solution adaptée pour résoudre la difficulté que l'enfant n'arrive pas à résoudre seul.

Comment accompagner son enfant

Je prône déjà une recherche de solutions dans l'environnement avec les personnes concernées.

Je ne favorise aucun accompagnement. L'offre d'accompagnements est très diverse et en fonction de la difficulté de l'enfant, les parents opteront pour l'une ou l'autre.

Pour dresser un tableau très succinct des offres, il y a les suivis psychologiques au CMPP ou les cabinets privés, les approches alternatives (sophrologie, EMDR, EFT, art-thérapie...).


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